Trois jeux de rencontres déclinés au féminin. Il y a cette femme qui comprend, au retour de séances de prises de photos que sa meilleure amie mannequin, a rencontré son ex amoureux ; Il y a cette femme étudiante qui prend le risque d’un guet-apens sexuel de son professeur de littérature au profit d’un copain et puis cette femme qui rencontre (ou qui croit rencontrer) une connaissance qui date de ses années de lycée. La première histoire se noue au détour de confidences entre amies. Hasard de la conversation qui revivifie la relation amoureuse passée de celle qui écoute les confidences de son amie. Ce hasard provoque la nouvelle rencontre avec son ex, un retour vers ce qui était passé, fini, oublié ; un hasard qui fait renaître l’amour passionnel.
Le deuxième hasard se loge dans des rencontres sexuelles. L’étudiante, déjà mère de famille entretient une relation sexuelle avec un jeune outragé par un professeur de français qui leur est commun et qui vient d’être honoré par un prix littéraire pour un livre qui recèle une scène de description d’un acte sexuel. Elle propose à son amant de se venger en lui tendant un guet-apens sexuel.
Le troisième lieu du hasard s’immisce dans le jeu de regards échangés entre deux femmes, l’une sur un escalator descendant, la seconde sur l’escalator montant, dans un centre commercial.
Trois rencontres qui donnent lieu à des histoires, à des dévoilements du passé. Deux rencontres prétextes au cinéaste pour dire l’importance dans nos vies de la passion amoureuse, de la sexualité. La troisième rencontre, qui est finalement une vraie-fausse rencontre, est celle qui fait émerger deux nouveaux départs. Seule la dernière rencontre, fondée sur des malentendus, des quiproquos, seule celle-ci est vivante et procure de la joie et des étreintes. Les deux premières sont l’occasion de revisiter le passé mais abîment les êtres dans cette quête ; la dernière est un assemblage imaginaire mais construit un nouvel avenir.
Contes du hasard et autres fantaisies de Ryūsuke Hamaguchi a été récompensé par le Grand Prix du jury au festival de Berlin 2021. Ryūsuke Hamaguchi est aussi le réalisateur de Drive my car.
Avec Kotone Furukawa, Aoba Kawai, Fusako Urabe.
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