Lucas Bielli, psychanalyste à Montpellier et Guylène Dubois, psychanalyste à Sète animent la chronique hebdomadaire Radio divan, pour une psychanalyse populaire. Deux voix pour explorer un sujet psy.

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Extr. de l’émission : le temps.

La question du temps en psychanalyse est probablement l’une des premières questions qui sont posées en début de cure est : si je commence une thérapie, une analyse, combien de temps cela va-t-il durer ? Et la réponse est bien sûr difficile à donner. Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. Quelle est l’histoire de l’analysant ? Combien de fois par semaine l’analysant accepte-t-il de venir voir son psychanalyste  ? Est-ce qu’il va continuer son travail analytique chez lui ? en écrivant par-exemple ? Le transfert, soit la relation entre l’analysant et l’analyste sera-t-elle de qualité ? Plein de questions auxquelles il est difficile de réponse dès la fin de la première séance.

Deux durées, celle de la séance, et celle de l’analyse.

Et puis la question du temps en analyse concerne deux durées, celle de l’analyse que je viens d’évoquer. Et puis aussi celle de la durée de la séance. Une séance dure généralement 45 mn, plus ou moins. Mais certains psychanalystes arrêtent la séance à un moment de l’échange qui leur semble judicieux, sur par-exemple un mot qu’ils veulent suspendre et tenir jusqu’au prochain rendez-vous. Pour le Jung, la durée moyenne d’une séance est de 20 mn.

On dit aussi que l’inconscient ne connaît pas le temps. Cela est repérable dans les rêves où la chronologie des événements rêvés est chaotique.

Enfin, une analyse n’est jamais terminée. Tant qu’il y a la vie, une analyse est permise. Et puis, une analyse peut aussi se mener par tranches, en découpant le temps.

Guylène Dubois, 4 octobre 2022.