Lorsque l’on consulte un médecin, on paye la consultation après avoir été ausculté. Quand on va au restaurant, on paye après avoir mangé. Quand on va au cinéma, au théâtre on paye avant le spectacle. Qu’en-est-il lorsqu’on se rend chez un psychanalyste. Sachez que vous allez rencontrer les deux modes de fonctionnement dans ce métier. Ceux qui instituent le paiement avant la séance justifient ce fonctionnement en disant qu’ainsi la séance se déroule libérée de ce souci d’argent. Cette question ne vient plus encombrer l’inconscient de l’analysant, qui devient réellement disponible pour des préoccupations non liées au paiement de sa séance. Les partisans du paiement après le déroulé de la séance considèrent que la question du paiement de la séance est un motif suffisant pour occuper une ou plusieurs séances de travail. Et considèrent aussi qu’il est plus légitime de payer une fois la séance “consommée”. Par ailleurs, les consultations à distance qui se sont multipliées en raison de la crise sanitaire ont privilégié le paiement avant la séance, et par carte bancaire ou par virement. Une fois encore, nous pouvons constater que la pratique du cadre psychanalytique n’est pas figée de toutes parts, et que le dialogue et l’adaptation aux situations règnent. La loi et le cadre analytiques doivent servir à la thérapie du patient et ne pas se contenter de protéger une pratique de la cure mise au point par Sigmund Freud, au début du 20è