Floriane Chinsky, Kahina Bahloul, Emmanuelle Seyboldt.

La religion, émancipation de l’humain

Floriane Chinsky, rabbin à la synagogue Judaïsme en mouvement (24 rue du Surmelin, Paris), Emmanuelle Seyboldt, pasteure et présidente du Conseil national de l’Eglise protestante unie, Kahina Bahloul, imame à la mosquée Fatima (266 avenue Daumesnil, Paris) ont réuni dans la salle Guillaume de Nogaret, rue Pitot (Montpellier) une assemblée de 340 personnes à l’écoute de la parole féminine au cœur des religions. Toutes les trois sont autrices du livre Des femmes et des dieux, (Les arênes, 2021.) Marie-Reine Mezzarobba, théologienne, responsable de la Pastorale Nouvelles croyances et dérives sectaires apportait la note catholique. Toutes ont témoigné que leurs textes portent en eux les ingrédients de cette émancipation. Ecrits dans un contexte historique, leur cadre est à réexaminer par nos lectures . Elles ont aussi rappelé que la religion s’adresse à l’unité humaine, qu’elle élève l’être humain et l’engage dans ses dimensions terrestre et céleste. Les derniers propos suscités par une question publique relèvent toutefois les mouvements religieux radicaux (dans toutes les confessions, y compris protestante) qui continuent à écarter la place des femmes aux postes de responsabilité. Cette soirée, ingénieusement pensée par un groupe de travail de l’Eglise protestante unie de Montpellier associait à ces propos engagés et doux, des interludes musicaux harmonieux tels que Luc Lafitte-Levine, qui a chanté en hébreu, Maksoud Greeze, chanteur soufi, accompagné de son luth saz. Le groupe vocal Goudimel clôt cette soirée digne et joyeuse. Article pour Le Cep, mars 2022.

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