Les modalités de la communication non violente ont été fondées par Marshal Rosenberg (1934-2015) et sont exprimées dans son livre Les Mots sont des fenêtres ou des murs. La CNV s’avère être un formidable outil de communication dans le cadre des thérapies analytiques conjugales.

La pédagogie de la CNV s’appuie sur ce qui est appelé des « différenciations-clés » qui aide à distinguer à chaque fois deux manières d’être et de communiquer :

  • l’observation qui se différence de l’interprétation ;
  • la sensation corporelle, les émotions à ne pas confondre avec l’évaluation masquée comme par-exemple dans l’expression : je me sens trahie ;
  • les besoins à ne pas confondre avec les ressources qui sont des solutions, des manières de satisfaire les besoins ;
  • la demande à distinguer de l’exigence.

Ensuite il y a trois postures possibles proposées par la CNV, où je peux mettre mon attention et choisir l’une d’entre elles :

  • l’écoute empathique de moi-même ou l’auto-empathie),
  • l’écoute empathique de l’autre,
  • l’expression authentique de moi-même. Je choisis toujours un de ces 3 axes à chaque instant.

Lors de consultations de couples, il s’agit pour le psychanalyste de faire entendre à chacun des partenaires l’expression des besoins qui ne sont pas entendus par l’autre. Connaître le fonctionnement des principes de communication non violente permet au psychanalyste d’orienter les échanges vers une sincère expression de soi et une profonde empathie.

Le psychanalyste est formé au développement psychique de l’humain. Sigmund Freud (1856-1939), fondateur de la psychanalyse a identifié et transmis sa métapsychologie élaborée à partir de sa clinique. Puis, les psychanalystes, contemporains de Freud, puis ses successeurs, puis les thérapeutes de différents courants, avec différents approches ont enrichi la compréhension psychique au profit d’un changement global de la qualité de vie de la personne.

Mettre en pratique la CNV c’est aborder la relation à l’autre dans un nouvel état d’esprit. C’est une manière d’être au monde qui reconnaît une universalité des besoins et un monde dans lequel chacun prend soin de la vie dont il hérite. Dans le cadre d’une thérapie conjugale analytique, il est important pour le psychanalyste et pour le couple de considérer les besoins des deux partenaires, de trouver avec eux des solutions de reconnaissance de leurs besoins et de les dissocier des solutions à apporter. Nous avons tous en nous les ressources nécessaires à la résolution de nos besoins, pour autant que nous les ayons repérés, identifiés, nommés, exprimés. Les solutions peuvent alors émerger.

Ainsi, la CNV invite à la lucidité, en faisant un retour sur soi, une exploration de nos sensations, émotions, pensées. Elle distingue les faits concrets des interprétations hâtives, sans fondement ou équivoques. Partir de soir pour aller vers l’autre. C’est un long chemin à expérimenter, à vivre et qui à l’occasion d’une thérapie conjugale analytique peut être mis à profit.

En publiant Cessez d’être gentil soyez vrai Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute fait de la CNV un outil de développement personnel.

Nathalie Achard publie en 2022 La communication non violente à l’usage de ceux qui veulent changer le monde dans une perspective humaniste à l’échelle des ONG, des associations et de tout engagement citoyen, associatif, sociétal.

Je remercie de tout coeur Christone pour les deux formations reçues en CNV.